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Qui Comme Ulysse​.​.​.

by Duo Carole SIMON & Jack TOCAH

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1.
Oyez, oyez, oyez, oyez bonnes gens Ouvrez, ouvrez, ouvrez, ouvrez tout en grand Vivez, vivez, vivez maintenant Je suis le passeur, le messager, le voyageur qui vous prend le coeur Je m'adresse à vous quand vous avez les yeux fermés si vous avez peur D'être Comme moi Seul C'est mieux que le néant et ça va ça va ça va ça va Oyez, oyez, oyez, oyez bonnes gens Ouvrez, ouvrez, ouvrez, ouvrez tout en grand Hissez hissez hissez hissez les spinakers Les grands voiles du coeur
2.
Dans les bars à botox Que fait la peau lisse Des cerveaux plein d'intox Des bouches factices Suçotent en philosophant des cocktails Profondément superficiels Et fuient du regard les poubelles Encore une vodka tomate Après j'vais m'coucher J'en ai plein les pattes Ainsi va la vie, dans les petits bouibouis de Neuilly Mais une ombre violette sous certains regards Ou une ride inquiète, caressent l'espoir Que le détenu du fond d'nos thorax Brise ses barreaux Ou en torde l'axe Pour qu'un flot de courage Issu des corsages Lave les rues et les plages Et aussi nos âmes, purifiées sans flamme purifiées sans flammes... Et on porterait nos doigts sur nos visages, Mes doigts sur le tien Et on lirait le message sur ton visage, Tu lirais le mien Quand on ouvrirait les yeux on verrait L'Être nu au lavoir Nu, comme quand on était gosses, au lavoir Que la ville sentait bon le jardin le soir.
3.
Une araignée philosophe abonnée au festival off allait se faire des toiles au cinéma Car elle y trouvait la source d'inspiration dans sa course pour écrire d'urgents vers délicats Qui lui venaient spontanément en espagnol car elle était originaire de la Costa del Sol Son éthique poétique était libertaire et elle aimait le pilote d'un vaisseau de pierre L'araignée, sous son plafond de verre, levait les yeux en l'air pour voir la Notte Ornant de quelques pensées légères la métrique sévère de son croque-note Pénélope est fine tissandière De ses 8 pattes au rythme incendiaire Elle ne lâchait pas le fil... Des muses qui s'amusent du bien comme du mal Qu'elles abîment et subliment en se foutant du scandale T'es pas là pour faire beau mais pour ouvrir un canal Lui disaient ses muses à chaque fois qu'elle allait mal qu'elle allait mal, qu'elle allait mal Y así cantaba la hilandera No como mantequilla y tanpoco chocolate, sólo como el tomate ¿Pues por qué estoy gordita? No tomo nunca aceite y tomo clases de baile y domingo limpio la casa Pues porque estoy gordita ? Intento Salvar a mi madre de su esclavitud niñera Muy fútil porque le gusta ¿Pues por qué estoy gordita? Intento Ser la legítima de un padre que no me busca Muy fútil el mundo gira ¿Pues por qué estoy gordita? Estoy gordita Porque me llaman la gordita y es así desde la aurora Hasta que cae la noche Los veo aquí abajo Y me muestran con el dedo Se ríen porque no subo Pero yo sé que que tienen miedo Y es así desde la aurora Hasta que cae la noche Hasta que cae la noche
4.
PARDON 05:23
PARDON Pardon pardonnons pardonnons-nous donnons-nous la main c'est tout Bout à bout Les doigts croisés C'est tout Pour tous les justes ordinaires jetés en mer Dont on veut nier la mémoire sans égard On peut bien vous faire offense Vous infliger la transparence du déni, de l'oubli, L'indigne, c'est celui qui justifie sa violence : Il fusille sa propre enfance De l'art De son propre regard Il nous reste un art de tendre la joue Vivre fort c'est tout J'entends Léonard qui aime Suzanne, Ravel qui nous invente une Pavane, Sans mission Divine, on chemine à découvert Sans courber l'échine Sans armoiries rances, j'aime quand les simples s'avancent Ils n'ont aucune importance Alors ils dansent Nus et libres au centre de vos lances Mais lorsqu'ils tombent, Ils émettent la vraie lumière du monde Pardonnons pardonnons-nous donnons Pour tous les justes ordinaires jetés en mer Dont on veut nier la mémoire Sans égard La grande inconnue c'est l'histoire De ceux qui s'aiment en isoloir Démunis, et meurtris, Tant d'amants ont choisi L'ablation d'un bout de raison Pour sauver leur vaisseau-maison Mais la nuit Prend même ceux qui la fuient Il nous reste un art de tendre la joue Vivre fort c'est tout J'entends Léonard qui aime Suzanne, Ravel qui nous invente une Pavane, Sans mission Divine, on chemine à découvert Sans courber l'échine Sans armoiries rances, j'aime quand les simples s'avancent Ils n'ont aucune importance Alors ils dansent Nus et libres au centre de vos lances Mais lorsqu'ils tombent, Ils émettent la vraie lumière du monde Pardonnons pardonnons-nous donnons Pour tous les justes ordinaires jetés en mer Pour tous les justes ordinaires jetés à terre
5.
P'tit Elephanteau Petit Ganesh Tu jouais dans l'eau toute fraîche Dans l'grand magasin d'porcelaine Des éclats d'lac dans l'ciel de traîne Derrière le grand patriarche Le jour s'couchait sur nos oreilles Ça f'sait du pourpre et du vermeil Le soir après les longues Longues longues longues Marches Je suis La dernière de ma race Bientôt disparue comme mes traces Je suis une vieille femelle au pas lourd De souvenirs, de troupeaux frères, et d'amours Mes sœurs, mes frères, nos filles, nos fils, Sont tous tombés au champ Ma pensée s'évapore au soleil J'ai la peau sèche et grise. J'attends mon heure. Ceux qui marchent debout et crient, avec leur sale odeur Ceux qui lancent le feu, nous ont eu peur à peur Tous... Nous sommes tous... Tombés Depuis j'ai en moi comme une folie morte-née De celle qui coordonne des meutes de chacals qui vous battent les flancs et vous hurlent « Bats- toi » J'ai dépassé le seuil du cœur aux abois Le mien est tout est figé, la savane va mal Mon espèce a toujours refusé le fatras Des rébellions serviles, Qui servent le feu comme l'huile, Et puis je sens le poids Des ans qui m'ont appris qu'au milieu de l'Enfer Rien de ce qui m'anime ne verra la lumière Il vaut mieux disparaître Plutôt que de repaître La haine La rage ne sauve que la rage qui ne sauve que la rage qui ne sauve que la rage Il vaut mieux disparaître Et penser à renaître Peut-être La rage ne sauve que la rage qui ne sauve que la rage qui ne sauve que la rage L'éléphanteau Mère... Mère... Mais qu'est-ce que tu racontes ?...... Tout va bien, on a pas disparu, on est là, regarde, tout va bien... On est en vie... On vit dans nos images Dans le grand monolithe que les humains vénèrent... Les rectangles qui nourrissent les esprits nourrissons sont plein de nous et de nos savanes Nous vivrons au moins là, quoi qu'il arrive, Nous sommes numérisés dans la mange-machine On peut tant s'amuser dans la mange-machine... Tout va bien, mère... J'aime pas la J'aime pas la J'aime pas la J'aime pas la J'aime pas lalala Galère Pas penser Pas chercher Consommer Dévorer Pas sentir mon vide Avide Et j'ai branché Ma tête à la machine La machine à penser Qui pensera pour moi Et qui me soufflera tout ce que je sais pas Dont je pourrai parler Comme un grand spécialiste ! Comme un grand spécialiste !
6.
Y a des bambous cassés dans le jardin tout délavé-cramé Le bois dont je me chauffe a travaillé. Va-t-il craquer ? Des burkinis bannis, des bikinis, et des culs nus, tous nus Le Burkina qui cuit et la Syrie où la mémoire supplie Le Nigéria dont Rollins, stone, fit « Airegin » Est violé, épuisé, on y voit plus de filles en jean Un mascaret d'amour qui me remonte la Garonne L'Angélus qui sonne Le bourdon athée qui bourdonne Nous voilà Nus sous la caresse des banques Mus par le sacré qui s'achète Cent ans plus tôt Monk était branque Et nos monstres sortaient la tête Vos prédicateurs partent en vrille Et assaillent la joie par cohortes Les parents qui se déshabillent Ont cru devoir ouvrir la porte Des chambres de leur descendance A un défilé de cloportes Et tous les traders d'innocence Extraient l'élixir de jouvence du regard des enfants sans escorte Les filles mortes se ramassent à la pelle Derrière nos masques de bonté, le néant guette l'élan de vie l'élan de vie...l'élan de vie...l'élan de vie... Et l'on envoie Pour dégager la piste, des clowns tristes qu'on applaudit
7.
8.
En nous sommeille peut-être L'enfant derrière la fenêtre Ivre du parfum des protège-cahiers plastiques En toi sommeille peut-être Celui qui de tout son être Ne supportait pas les leçons soporifiques Tu déployais ton cœur dans les nuages Tu y trouvais ton courage Et tu demandais à ta voisine « Est-ce que tu voudrais m'épouser pour savoir Qui je suis quand on est deux ? » Protégez ceux qui s'aiment Pour qu'à leur tour ils sèment Dans le vent de ces grains légers qui s'enfuient Et si c'est moi qui t'aime La tendresse elle-même Survivra à mon tout dernier soupir Le vent saura s'en souvenir Lui seul saura se souvenir Souvent dans le matin blême Au dessus de ton café-crème T'as pas pu trier tes visiteurs de la nuit Tu balances tes problèmes Dans ta boîte aux anathèmes Et tu feras payer le tout premier qui en sourit De l'enfance subsiste un rêve tu Une énergie ténue C'est ta liberté sacrée têtue Qui te poussait vers l'inconnu qui protège La confiance, La connivence Protégez ceux qui s'aiment Pour qu'à leur tour ils sèment Dans le vent de ces grains légers qui s'enfuient Et si c'est vulnérable Cette faille admirable Survivra à ceux qui voudraient la détruire Le vent saura s'en souvenir D'elle seule voudra se souvenir
9.
PETIT À PEUT-ÊTRE Petit à peut-être, petit à petit, J'enverrai des lettres et puis des mots à mon ami Et par la fenêtre, qu'on voit de son lit Le fleuve et ses êtres achemineront nos écrits Petit à petit peut-être Qu'un ange un peu plus poète prêtera sa plume, amie Pierre-Eau À mes menottes qui tremblent À l'idée de glisser ensemble Au clair de la lune au fil de l'eau Petit à peut-être, petit à petit, J'oublierai une fleur dans mon cœur pour mon ami Petit à peut-être, le cours de la vie Reprendra bien pour qu'il ouvre les draps de son lit Cet amour dont aucun être De chair ne viendra à naître Nous amènera au bord de l'eau Nous traverserons le Styx, Même nous deux, vieux Phoenix, Laissant des enfants d'air et de mots Petit à peut-être, petit à petit, Je l'épouserai, nous unirons nos cheveux gris Et par la fenêtre, qu'on voit de son lit Le fleuve et ses êtres sauront que l'on s'est unis Le coeur me vrille, mon cœur en vrac Par le tumulte et le ressac Impétueux de l'ancien lac Au milieu duquel un roc Restait fiché d'un vieil estoc Retiré de ta main ad hoc Puis tu jetas un pavé doux L'onde de choc était pour nous Mes particules élémentaires Sens dessus dessous s'en trouvèrent Un flot de sang, un flot d'amour Une belle vague à l'âme our- -dissant m'a rejoué tes tours Le ventre doux , le ventre lourd Nue mais comme dans du velours En mariée du petit jour Je danse et puis je viens poser Ma tête près de ton collier de lion Assis et presque en paix qui se croyait prêt à m'aimer Petit à peut-être, petit à petit, J'enverrai des lettres et puis des mots à mon ami Et par la fenêtre, qu'on voit de son lit Le fleuve et ses êtres achemineront nos écrits Cet amour dont aucun être de chair ne viendra à naître Nous amènera au bord de l'eau Nous traverserons le Styx, même nous deux, vieux Phoenix, Laissant des enfants d'air et de mots Petit à peut-être, petit à petit, Je l'épouserai, nous unirons nos cheveux gris Et par la fenêtre, qu'on voit de son lit Le fleuve et ses êtres sauront que l'on s'est unis
10.
La Dame de Porto Elle a la beauté triste des femmes qui aiment ailleurs Le regard d'un absent figé dans ses couleurs Et le sourire opaque évoquant la sagesse D'une vierge folle enjôlant sa détresse Et ses longs cheveux dansent, comme des mèches marines Là, sur ses épaules, en algues élégantes et fines C'est une femme lisse, lasse, qu'un étranger rassure Par sa conversation, sa gouaille, son ouverture Et alors son fado prend des couleurs superbes Comme autour de Porto, après la pluie sur l'herbe Quand L'arc-en-ciel se déploie. Sa lumière vive et douce Vient vous vriller le coeur, elle érode, elle émousse comme un émollient, le vernis terne et gris sur ses yeux quotidiens, dont les nuages fuient. Elle a la beauté triste des femmes qui aiment ailleurs Un peu hautaine et lasse, elle rêve d'aventure Mais en Bovary digne, elle fait bonne figure Dans sa vie, dans son lit, un homme trop enjoué Fier de ses mains si belles, fou de son épousée Accueille en souffrant son manque d'enthousiasme Elle est figée, immobile comme un phasme Il est tout désarmé devant son mal étrange Elle est ailleurs même quand elle offre sa bouche orange Il sent l'autre, diffus, et l'idée le dérange Il rit plus fort au passage d'un ange. Et alors son fado prend des couleurs superbes Comme autour de Porto, après la pluie sur l'herbe Quand L'arc-en-ciel se déploie. Sa lumière vive et douce Vient vous vriller le coeur, elle érode, elle émousse comme un émollient, le vernis terne et gris sur ses yeux quotidiens, dont les nuages fuient. Elle a la beauté triste des femmes qui aiment ailleurs Un peu hautaine et lasse, elle rêve d'aventure Mais en Bovary digne, elle fait bonne figure
11.
WHAT LOVE 05:54

about

Voix & Basse - Chanson française, Jazz et Free Jazz.

Ulysse et Pénélope se retrouvent après leurs longs voyages. Ne possédant rien que ce qu'ils y ont trouvé, ils parlent d'un monde où ceux qui ne se maîtrisent pas eux-mêmes sont choisis pour maîtres par des esprits-nourrissons branchés à une mange-machine.
Un monde où le sauvage est à sauver.

À deux, la musique est nue. Chacun doit exprimer l'essentiel, et les pas de l'Autre animent le fil sur lequel on peut danser. Voici des chants du Vulnérable.

credits

released June 21, 2020

Toutes compositions de Carole SIMON & Jack TOCAH
sauf "What Love", de Charles Mingus, avec l'aimable autorisation des éditions Jazz Workshop Inc.
Co-production SIMON/TOCAH/Association L'ÉLÉPHANT 9

Enregistré en live: Ing. Michel Eskenazi, studio La Lauzanette
Mixage: Ing. Nicolas Cérézuelle + Jack Tocah & Carole Simon, Salon-Studio de l'Éléphant 9
Mastering: Ing. Alexis Bardinet, studio Globe Audio

Design graphique: Kristina Jovovich, Jack Tocah, Carole Simon

license

all rights reserved

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about

Duo SIMON & TOCAH Bordeaux, France

Jack Tocah est bassiste, Carole Simon est chanteuse.
Tous deux sont auteurs, compositeurs et arrangeurs, et peintres.

Ils vivent en France, près de Bordeaux.

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