1. |
LA BALLADE DU HERAUT
05:53
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Oyez, oyez, oyez, oyez bonnes gens
Ouvrez, ouvrez, ouvrez, ouvrez tout en grand
Vivez, vivez, vivez maintenant
Je suis le passeur, le messager, le voyageur qui vous prend le coeur
Je m'adresse à vous quand vous avez les yeux fermés si vous avez peur
D'être
Comme moi
Seul
C'est mieux que le néant et
ça va ça va ça va ça va
Oyez, oyez, oyez, oyez bonnes gens
Ouvrez, ouvrez, ouvrez, ouvrez tout en grand
Hissez hissez hissez hissez les spinakers
Les grands voiles du coeur
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2. |
L'ÊTRE AU LAVOIR
03:19
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Dans les bars à botox
Que fait la peau lisse
Des cerveaux plein d'intox
Des bouches factices
Suçotent en philosophant des cocktails
Profondément superficiels
Et fuient du regard les poubelles
Encore une vodka tomate
Après j'vais m'coucher
J'en ai plein les pattes
Ainsi va la vie, dans les petits bouibouis de Neuilly
Mais une ombre violette sous certains regards
Ou une ride inquiète, caressent l'espoir
Que le détenu du fond d'nos thorax
Brise ses barreaux
Ou en torde l'axe
Pour qu'un flot de courage
Issu des corsages
Lave les rues et les plages
Et aussi nos âmes, purifiées sans flamme purifiées sans flammes...
Et on porterait nos doigts sur nos visages, Mes doigts sur le tien
Et on lirait le message sur ton visage,
Tu lirais le mien
Quand on ouvrirait les yeux on verrait
L'Être nu au lavoir
Nu, comme quand on était gosses, au lavoir
Que la ville sentait bon le jardin le soir.
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3. |
L'ARAIGNEE PHILOSOPHE
03:36
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Une araignée philosophe abonnée au festival off allait se faire des toiles au cinéma
Car elle y trouvait la source d'inspiration dans sa course pour écrire d'urgents vers délicats
Qui lui venaient spontanément en espagnol car elle était originaire de la Costa del Sol
Son éthique poétique était libertaire et elle aimait le pilote d'un vaisseau de pierre
L'araignée, sous son plafond de verre, levait les yeux en l'air pour voir la Notte
Ornant de quelques pensées légères la métrique sévère de son croque-note
Pénélope est fine tissandière
De ses 8 pattes au rythme incendiaire
Elle ne lâchait pas le fil...
Des muses qui s'amusent du bien comme du mal
Qu'elles abîment et subliment en se foutant du scandale
T'es pas là pour faire beau mais pour ouvrir un canal
Lui disaient ses muses à chaque fois qu'elle allait mal qu'elle allait mal, qu'elle allait mal
Y así cantaba la hilandera
No como mantequilla y tanpoco chocolate, sólo como el tomate
¿Pues por qué estoy gordita?
No tomo nunca aceite y tomo clases de baile y domingo limpio la casa
Pues porque estoy gordita ?
Intento
Salvar a mi madre de su esclavitud niñera
Muy fútil porque le gusta
¿Pues por qué estoy gordita?
Intento
Ser la legítima de un padre que no me busca
Muy fútil el mundo gira
¿Pues por qué estoy gordita?
Estoy gordita
Porque me llaman la gordita
y es así desde la aurora
Hasta que cae la noche
Los veo aquí abajo
Y me muestran con el dedo
Se ríen porque no subo
Pero yo sé que que tienen miedo
Y es así desde la aurora
Hasta que cae la noche
Hasta que cae la noche
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4. |
PARDON
05:23
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PARDON
Pardon pardonnons pardonnons-nous donnons-nous la main c'est tout Bout à bout
Les doigts croisés
C'est tout
Pour tous les justes ordinaires jetés en mer
Dont on veut nier la mémoire sans égard
On peut bien vous faire offense
Vous infliger la transparence du déni, de l'oubli,
L'indigne, c'est celui qui justifie sa violence :
Il fusille sa propre enfance
De l'art
De son propre regard
Il nous reste un art de tendre la joue
Vivre fort c'est tout
J'entends Léonard qui aime Suzanne,
Ravel qui nous invente une Pavane,
Sans mission
Divine, on chemine à découvert
Sans courber l'échine
Sans armoiries rances, j'aime quand les simples s'avancent
Ils n'ont aucune importance
Alors ils dansent
Nus et libres au centre de vos lances
Mais lorsqu'ils tombent,
Ils émettent la vraie lumière du monde
Pardonnons pardonnons-nous donnons
Pour tous les justes ordinaires jetés en mer
Dont on veut nier la mémoire
Sans égard
La grande inconnue c'est l'histoire
De ceux qui s'aiment en isoloir
Démunis, et meurtris,
Tant d'amants ont choisi
L'ablation d'un bout de raison
Pour sauver leur vaisseau-maison
Mais la nuit
Prend même ceux qui la fuient
Il nous reste un art de tendre la joue
Vivre fort c'est tout
J'entends Léonard qui aime Suzanne,
Ravel qui nous invente une Pavane,
Sans mission
Divine, on chemine à découvert
Sans courber l'échine
Sans armoiries rances, j'aime quand les simples s'avancent
Ils n'ont aucune importance
Alors ils dansent
Nus et libres au centre de vos lances
Mais lorsqu'ils tombent,
Ils émettent la vraie lumière du monde
Pardonnons pardonnons-nous donnons
Pour tous les justes ordinaires jetés en mer
Pour tous les justes ordinaires jetés à terre
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5. |
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P'tit Elephanteau
Petit Ganesh
Tu jouais dans l'eau toute fraîche
Dans l'grand magasin d'porcelaine
Des éclats d'lac dans l'ciel de traîne
Derrière le grand patriarche
Le jour s'couchait sur nos oreilles
Ça f'sait du pourpre et du vermeil
Le soir après les longues
Longues longues longues
Marches
Je suis
La dernière de ma race
Bientôt disparue comme mes traces
Je suis une vieille femelle au pas lourd
De souvenirs, de troupeaux frères, et d'amours
Mes sœurs, mes frères, nos filles, nos fils,
Sont tous tombés au champ
Ma pensée s'évapore au soleil
J'ai la peau sèche et grise.
J'attends mon heure.
Ceux qui marchent debout et crient, avec leur sale odeur
Ceux qui lancent le feu, nous ont eu peur à peur
Tous...
Nous sommes tous...
Tombés
Depuis j'ai en moi comme une folie morte-née
De celle qui coordonne des meutes de chacals qui vous battent les flancs et vous hurlent
« Bats- toi »
J'ai dépassé le seuil du cœur aux abois
Le mien est tout est figé, la savane va mal
Mon espèce a toujours refusé le fatras
Des rébellions serviles,
Qui servent le feu comme l'huile,
Et puis je sens le poids
Des ans qui m'ont appris qu'au milieu de l'Enfer
Rien de ce qui m'anime ne verra la lumière
Il vaut mieux disparaître Plutôt que de repaître
La haine
La rage ne sauve que la rage qui ne sauve que la rage qui ne sauve que la rage
Il vaut mieux disparaître Et penser à renaître
Peut-être
La rage ne sauve que la rage qui ne sauve que la rage qui ne sauve que la rage
L'éléphanteau
Mère... Mère...
Mais qu'est-ce que tu racontes ?......
Tout va bien,
on a pas disparu, on est là, regarde, tout va bien...
On est en vie...
On vit dans nos images
Dans le grand monolithe que les humains vénèrent...
Les rectangles qui nourrissent les esprits nourrissons
sont plein de nous et de nos savanes
Nous vivrons au moins là, quoi qu'il arrive,
Nous sommes numérisés dans la mange-machine
On peut tant s'amuser dans la mange-machine...
Tout va bien, mère...
J'aime pas la
J'aime pas la
J'aime pas la
J'aime pas la
J'aime pas lalala
Galère
Pas penser
Pas chercher
Consommer
Dévorer
Pas sentir mon vide
Avide
Et j'ai branché
Ma tête à la machine
La machine à penser
Qui pensera pour moi
Et qui me soufflera
tout ce que je sais pas
Dont je pourrai parler
Comme un grand spécialiste !
Comme un grand spécialiste !
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6. |
MONK ÉTAIT BRANQUE
03:03
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Y a des bambous cassés dans le jardin tout délavé-cramé
Le bois dont je me chauffe a travaillé. Va-t-il craquer ?
Des burkinis bannis, des bikinis, et des culs nus, tous nus
Le Burkina qui cuit et la Syrie où la mémoire supplie
Le Nigéria dont Rollins, stone, fit « Airegin »
Est violé, épuisé, on y voit plus de filles en jean
Un mascaret d'amour qui me remonte la Garonne
L'Angélus qui sonne
Le bourdon athée qui bourdonne
Nous voilà
Nus sous la caresse des banques
Mus par le sacré qui s'achète
Cent ans plus tôt Monk était branque
Et nos monstres sortaient la tête
Vos prédicateurs partent en vrille
Et assaillent la joie par cohortes
Les parents qui se déshabillent
Ont cru devoir ouvrir la porte
Des chambres de leur descendance
A un défilé de cloportes
Et tous les traders d'innocence
Extraient l'élixir de jouvence
du regard des enfants sans escorte
Les filles mortes se ramassent à la pelle
Derrière nos masques de bonté, le néant guette l'élan de vie l'élan de vie...l'élan de vie...l'élan de vie... Et l'on envoie
Pour dégager la piste, des clowns tristes qu'on applaudit
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7. |
LE MAGICIEN DE LAUZ
03:35
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8. |
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En nous sommeille peut-être
L'enfant derrière la fenêtre
Ivre du parfum des protège-cahiers plastiques
En toi sommeille peut-être
Celui qui de tout son être
Ne supportait pas les leçons soporifiques
Tu déployais ton cœur dans les nuages
Tu y trouvais ton courage
Et tu demandais à ta voisine
« Est-ce que tu voudrais m'épouser pour savoir
Qui je suis quand on est deux ? »
Protégez ceux qui s'aiment
Pour qu'à leur tour ils sèment
Dans le vent de ces grains légers qui s'enfuient
Et si c'est moi qui t'aime
La tendresse elle-même
Survivra à mon tout dernier soupir
Le vent saura s'en souvenir
Lui seul saura se souvenir
Souvent dans le matin blême
Au dessus de ton café-crème
T'as pas pu trier tes visiteurs de la nuit
Tu balances tes problèmes
Dans ta boîte aux anathèmes
Et tu feras payer le tout premier qui en sourit
De l'enfance subsiste un rêve tu
Une énergie ténue
C'est ta liberté sacrée têtue
Qui te poussait vers l'inconnu qui protège
La confiance, La connivence
Protégez ceux qui s'aiment
Pour qu'à leur tour ils sèment
Dans le vent de ces grains légers qui s'enfuient
Et si c'est vulnérable
Cette faille admirable
Survivra à ceux qui voudraient la détruire
Le vent saura s'en souvenir
D'elle seule voudra se souvenir
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9. |
PETIT À PEUT-ÊTRE
06:18
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PETIT À PEUT-ÊTRE
Petit à peut-être, petit à petit,
J'enverrai des lettres et puis des mots à mon ami
Et par la fenêtre, qu'on voit de son lit
Le fleuve et ses êtres achemineront nos écrits
Petit à petit peut-être
Qu'un ange un peu plus poète prêtera sa plume, amie Pierre-Eau
À mes menottes qui tremblent
À l'idée de glisser ensemble
Au clair de la lune au fil de l'eau
Petit à peut-être, petit à petit,
J'oublierai une fleur dans mon cœur pour mon ami
Petit à peut-être, le cours de la vie
Reprendra bien pour qu'il ouvre les draps de son lit
Cet amour dont aucun être
De chair ne viendra à naître
Nous amènera au bord de l'eau
Nous traverserons le Styx,
Même nous deux, vieux Phoenix,
Laissant des enfants d'air et de mots
Petit à peut-être, petit à petit,
Je l'épouserai, nous unirons nos cheveux gris
Et par la fenêtre, qu'on voit de son lit
Le fleuve et ses êtres sauront que l'on s'est unis
Le coeur me vrille, mon cœur en vrac
Par le tumulte et le ressac
Impétueux de l'ancien lac
Au milieu duquel un roc
Restait fiché d'un vieil estoc
Retiré de ta main ad hoc
Puis tu jetas un pavé doux
L'onde de choc était pour nous
Mes particules élémentaires
Sens dessus dessous s'en trouvèrent
Un flot de sang, un flot d'amour
Une belle vague à l'âme our-
-dissant m'a rejoué tes tours
Le ventre doux , le ventre lourd
Nue mais comme dans du velours
En mariée du petit jour
Je danse et puis je viens poser
Ma tête près de ton collier de lion
Assis et presque en paix qui se croyait prêt à m'aimer
Petit à peut-être, petit à petit,
J'enverrai des lettres et puis des mots à mon ami
Et par la fenêtre, qu'on voit de son lit
Le fleuve et ses êtres achemineront nos écrits
Cet amour dont aucun être de chair ne viendra à naître
Nous amènera au bord de l'eau
Nous traverserons le Styx, même nous deux, vieux Phoenix,
Laissant des enfants d'air et de mots
Petit à peut-être, petit à petit,
Je l'épouserai, nous unirons nos cheveux gris
Et par la fenêtre, qu'on voit de son lit
Le fleuve et ses êtres sauront que l'on s'est unis
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10. |
LA DAME DE PORTO
03:25
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La Dame de Porto
Elle a la beauté triste des femmes qui aiment ailleurs
Le regard d'un absent figé dans ses couleurs
Et le sourire opaque évoquant la sagesse
D'une vierge folle enjôlant sa détresse
Et ses longs cheveux dansent, comme des mèches marines
Là, sur ses épaules, en algues élégantes et fines
C'est une femme lisse, lasse, qu'un étranger rassure
Par sa conversation, sa gouaille, son ouverture
Et alors son fado prend des couleurs superbes
Comme autour de Porto, après la pluie sur l'herbe
Quand
L'arc-en-ciel se déploie. Sa lumière vive et douce
Vient vous vriller le coeur, elle érode, elle émousse
comme un émollient, le vernis terne et gris
sur ses yeux quotidiens, dont les nuages fuient.
Elle a la beauté triste des femmes qui aiment ailleurs
Un peu hautaine et lasse, elle rêve d'aventure
Mais en Bovary digne, elle fait bonne figure
Dans sa vie, dans son lit, un homme trop enjoué
Fier de ses mains si belles, fou de son épousée
Accueille en souffrant son manque d'enthousiasme
Elle est figée, immobile comme un phasme
Il est tout désarmé devant son mal étrange
Elle est ailleurs même quand elle offre sa bouche orange
Il sent l'autre, diffus, et l'idée le dérange
Il rit plus fort au passage d'un ange.
Et alors son fado prend des couleurs superbes
Comme autour de Porto, après la pluie sur l'herbe
Quand
L'arc-en-ciel se déploie. Sa lumière vive et douce
Vient vous vriller le coeur, elle érode, elle émousse
comme un émollient, le vernis terne et gris
sur ses yeux quotidiens, dont les nuages fuient.
Elle a la beauté triste des femmes qui aiment ailleurs
Un peu hautaine et lasse, elle rêve d'aventure
Mais en Bovary digne, elle fait bonne figure
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11. |
WHAT LOVE
05:54
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Duo SIMON & TOCAH Bordeaux, France
Jack Tocah est bassiste, Carole Simon est chanteuse.
Tous deux sont auteurs, compositeurs et arrangeurs, et peintres.
Ils vivent en France, près de Bordeaux.
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